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Christophe (dit pirate) toujours prêt pour une manoeuvre.

La Maraude part
en week-end
à la mer

L'équipe de la maraude du Secours populaire organise, une fois par an, un week-end à la mer, pour les personnes les plus fragiles.

L'équipe de la maraude du Secours populaire, composée d'une vingtaine de personnes, organisait son tradidtionnel week-end à la mer pour des personnes sans-abri, les 25 et 26 juin 2017, à Saint-Valéry-en-Caux en Normandie. Découvrez l'album photo !

Christophe (dit pirate) toujours prêt pour une manoeuvre.

EXTRAIT DU JOURNAL TENU PAR UNE BÉNÉVOLE

« -Vas-y Clarisse, ferme les yeux et utilise ton imagination. Tu les vois les falaises ? les galets ? tu l’entends la mer ? Tu vois ! on y est déjà !! ».

A peine monté dans le mini bus, Hervé cherchait déjà à sentir le vent marin lui fouetter le visage à travers la fenêtre ouverte du véhicule. Mais il faudra quand même 2h30 de route aux trois mini-bus pour atteindre la première étape de ce séjour : Fécamp.

Devant la jetée, on s’installe une table de fortune et on casse la coûte. Pendant qu’Isabelle se remémore la balade en mer de l’an passé, Christophe et Gilbert racontent aux nouveaux venus à quoi ressemble le gréement sur lequel nous allons faire la balade.

Quand le voilier entre dans la jetée du port, Amed s’exclame : « C’est dans celui-là qu’on va monter ? Mais on peut aller jusqu’aux Amérique avec !» A peine sorti du port, les premières grosses vagues font tanguer le vieux gréement. Younes et Amed, à la proue du navire, ne craignent ni la forte houle, ni les embruns qui giclent et les éclaboussent promptement. Pendant ce temps, à la poupe, Didier lui, se charge de la pêche « à la traîne ». Mais l’exercice s’avère compliqué car le vent pousse le navire trop vite et les maquereaux risquent de se décrocher avant qu’on les remontent. Ça ne décourage pas Didier qui persévère et finit par en remonter… un.

Le retour sur la terre ferme fut salvateur pour certains, d’autres se seraient bien vus partir faire une belle traversée « jusqu’en Australie ! ».

Arrivés au gîte, chacun se trouve une chambre. Les habitués s’y précipitent dans les étages car ils savent qu’au troisième étage, il y a vue sur la mer. Après de telles émotions maritimes, rien ne vaut un bon café, en terrasse, sur la terre ferme.

Puis balade sur la jetée. Alain aperçoit soudain Amed et Younes au loin ; l’appel de la mer a été trop fort et ils y courent. D’autres courageux ne tardent pas à les rejoindre pour plonger dans une eau à 16°C pour un bain de mer vivifiant après la canicule de ces derniers jours.  

De retour au gîte, tout le monde prend un moment pour soi : certains lisent le journal dehors, d’autres prennent une douche bien chaude, d’autres ont déjà la raquette ou le manche à la main et disputent des matchs de ping-pong ou de babyfoot.

En cuisine, on s’active. Fred et Hervé nous concoctent un menu royal ! Vite rejoins par des bénévoles et des bénéficiaires motivés : on épluche les patates, on émince les légumes, on dresse les tables. Au menu : salades composées, gratin dauphinois, steack haché sur lit d’oignons confits, fromage, fruits frais et poire Belle Hélène. Tout le monde se régale !

Mais le dîner n’est pas encore terminé que déjà les premiers danseurs investissent la scène de danse improvisée au milieu du réfectoire, montent le son et c’est le début d’une soirée endiablée ! Rock, reggae, pop, Raï et slow. Y en a pour tous les goûts ! Hervé devient incontrôlable sur la piste de danse, Isabelle se déhanche avec enthousiasme, quant à Malika, reine incontestée du dance floor, elle donne tout ! La soirée bat son plein jusqu’à 1h du mat’ !

A 6h du matin, Christophe et Alain sont déjà devant la boulangerie pour acheter baguettes et viennoiseries pour le groupe. A 7 h, avec l’aide de leur pote Hervé, les tables de petits déjeuners sont toutes dressées, le café est passé, le beurre sur la table.

A 9h, les matchs de ping-pong reprennent. Certains ont des revanches à prendre…

A 10h, une petite scission du groupe s’opère : une partie part monter les flancs des falaises et se promener dans la campagne environnante, quand une seconde partie retourne à la plage. Le temps maussade, une mer encore plus froide que la veille et les galets de la mer haute ne découragent pas nos vaillants Amed et Younes qui plongent et replongent avec délice dans les vagues.

De retour au gîte, on commence déjà à plier bagages. Comme l’an passé, des enfants d’une école nous ont fait de beaux dessins et écrit de beaux poèmes. Chacun choisit un dessin pour le garder en souvenir et écrit sur une carte postale un petit mot de remerciement pour les enfants.

Au déjeuner, on se remémore déjà la balade en mer, les baignades et on se promet de revenir l’an prochain pour d’autres grandes aventures et petits instants de la vie, partagés ensemble.

Clarisse