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Troisème distribution de produits de premières nécessité et de denrées alimentaires, sur l'île de Busuanga en février 2014.

Urgence Typhon Haiyan

Le Secours populaire français, au lendemain de la catastrophe, a débloqué un fonds d’urgence de 100 000 euros pour venir en aide aux sinistrés. Dès le mois de novembre, il a commencé à procéder à la distribution d'aide alimentaire et de produits de première nécessité avec la Fondation Renata et ses relais aux Philippines, sur l’île de Busuanga dans le nord de la province de Palawan.

Le SPF se mobilise sur place pour porter secours aux Philippins.

Suite aux distributions des mois de novembre et décembre derniers, le SPF est retourné sur l'île de Busuanga début février. Avec l'aide de son partenaire indonésien la Fondation Renata et de son partenaire local Children's international summer villages (CISV), une nouvelle distribution de denrées alimentaires et de produits de première nécessité a pris place, dont 1 600 villageois de San Rafael et Old Busuanga ont pu bénéficier.

Troisème distribution de produits de premières nécessité et de denrées alimentaires, sur l'île de Busuanga en février 2014.

Des pistes pour des projets de reconstruction d'écolesde redynamisation de l'artisanat traditionnel (essentiellement la vannerie en bambou), de mise en place de coopératives de femmes et de relance de la culture de noix de cajou ont été discutés avec les autorités locales. Le SPF s'est également mis à la recherche de partenaires locaux.

Une mission du SPF s'était déjà rendue sur place en décembre 2013, pour envisager des projets à moyen/long terme

La délégation du SPF qui s'était rendue sur l'île de Busuanga du 7 au 14 décembre avait identifié les besoins des populations afin d'envisager des projets à moyen/long terme. Deux projets avaient été portés à l’étude : la reconstruction et l’aménagement de l’école de San Raphaël ainsi que le soutien aux pêcheurs qui ont perdu leurs bateaux et donc leurs moyens de subsistance.

Deuxième distribution d'aide d'urgence sur l'île de Busuanga, en présence de la délégation du SPF

La mission avait également assisté à la deuxième distribution d'aide d'urgence qui s'était tenue le 11 décembre dans les villages de Magalambay, San Rafael et Old Busuanga, où avait déjà eu lieu une première distribution. Ce sont près de 1 500 cartables et fournitures scolaires qui avaient ainsi été distribués, en plus de l'aide alimentaire, de l'eau potable et des produits de première nécessité.

Une première aide avait été distribuée les 29 et 30 novembre

Trois villages avaient été concernés par ces premières distributions : Maklabay (île de Coron), San Rafael (île de Busuanga) et Old Busuanga (île de Busuanga). Au total, ce sont 702 familles qui ont pu en bénéficier. Les conditions logistiques et sécuritaires étaient réunies, ce qui avait permis aux distributions de s'effectuer dans le calme.

Distribution de kits d'urgence dans le village de San Rafael.

Les bénévoles avaient également pris le temps d’échanger avec les personnes aidées et avaient organisé des jeux avec les enfants. Une façon d’évacuer le traumatisme de la catasatrophe.

Cette île a été choisie en particulier car l’aide humanitaire y est actuellement très peu déployée et les survivants fort démunis.

Madame Clara Reyes, la maire de Coron, capitale de l’île, estime "qu’environ 85% de la population a tout perdu et que les besoins sont immenses : nourriture, eau potable, couvertures et moustiquaires, médicaments, notamment antibiotiques, vêtements, produits d’hygiène...". Après le typhon Haiyan, les scènes d’apocalypse se sont multipliées sur l’archipel des Philippines : immeubles éventrés, localités inondées jusqu’à un kilomètre à l’intérieur des terres, survivants affamés. Rien ne semble avoir résisté au passage des vents de plus de 300 Km/h, les plus importants jamais enregistrés sur Terre. Au total, 70% à 80% des régions touchées par le typhon sont aujourd’hui encore plongées dans le chaos.

Cette carte retrace le passage du typhon Haiyan sur les Philippines, le 9 novembre 2013.

Les enfants sont les premières victimes de cette catastrophe, "quatre millions d’entre eux pourraient être touchés", note le représentant de l’Unicef aux Philippines, Tomoo Hozumi.

Le SPF envisage ses actions sur le long terme pour aider les populations à reprendre le cours de leur vie quotidienne.

Fabienne Chiche

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6 passage Ramey