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La maraude.

Les Français et la pauvreté :
tristes résultats
du baromètre Ipsos
pour le Secours populaire

5,60 euros : c’est le « disponible moyen pour vivre par jour et par personne » du public reçu dans les permanences d’accueil du Secours populaire au niveau national. Partout en France, les bénévoles du Secours populaire assistent à l’explosion des demandes d’aides. Hommes, femmes, enfants, jeunes, retraités, étudiants, travailleurs ou sans-emploi, aujourd’hui personne n’est épargné.

Dans ce contexte, le Secours populaire lance sa campagne « Pauvreté-Précarité » et multiplie les initiatives de solidarité pour venir en aide aux personnes les plus précaires.

Baromètre IPSOS : une rentrée morose

Chaque année, le baromètre Ipsos / Secours populaire de la pauvreté permet de faire le point sur la question de la précarité en France : la manière dont elle est définie, vécue et crainte par les Français. La huitième vague du baromètre, réalisée du 4 au 5 juillet 2014 auprès de 1006 Français âgés de 15 ans et plus et interrogés par téléphone, révèle l’importance des difficultés rencontrées par nombre de Français pour qui la pauvreté n’est plus seulement une crainte, mais une réalité.

66 % des personnes interrogées ont un proche qui vit la pauvreté, contre 56 % en 2007. Pour 29 % d’entre elles, ce sont des membres de leur famille. Ces préoccupations leur sont devenues si familières qu’elles déclarent à 86 % craindre de voir la pauvreté frapper leurs enfants, plus encore que leur propre génération.

Pour une majorité de Français « mettre de l’argent de côté est devenu chose impossible ». Pour 11 %, leurs revenus ne leur permettent pas de boucler leur budget sans être à découvert et 8 % s’en sortent de plus en plus difficilement et craignent de basculer dans la précarité.

En 2014, entre 9 % et 32 % des Français, selon les actes, déclarent avoir, en raison de son coût, reporté de plusieurs mois un acte médical ou même renoncé à se faire soigner.

En complément de ce baromètre, on apprend que chez les personnes reçues au sein des permanences du Secours populaire en France, le « disponible pour vivre par jour et par personne » est en moyenne de 5,60 euros. Ce montant est une moyenne nationale. Le résultat est beaucoup plus faible en Ile-de-France : il est de 3,01 euros. Le "disponible pour vivre par jour et par personne" représente les ressources restantes une fois acquittées les charges "obligatoires" liées au logement, à la fiscalité, au transport, à la garde des enfants, à leurs activités extrascolaires et aux crédits divers. Le calcul aboutit à un solde disponible avec lequel les ménages doivent faire face à des besoins alimentaires et vestimentaires.

La pauvreté s'étend et s'enracine. Il y a urgence et devoir d'agir. Le Secours populaire appelle à favoriser toutes les initiatives permettant de ne plus penser la pauvreté comme une fatalité. Il appelle à redresser la tête et à œuvrer collectivement et efficacement.

Le Secours populaire en action

Face à ces résultats alarmants, la préoccupation première de la Fédération de Paris du Secours populaire est toujours de lutter contre la pauvreté et les exclusions. Elle a conscience de sa responsabilité et de son rôle à jouer. Grâce à la mobilisation de ses 3000 bénévoles, différentes actions de solidarité sont menées tout au long de l'année, répondant aux problématiques du public parisien en situation de précarité. 

Accueil de jour

L'accueil de jour Ramey est ouvert à tous.

L'accueil de jour Ramey est un espace d'accueil, de détente et de services. Il remplit de nombreuses missions : accueil, écoute, lien social, orientation, accompagnement social personnalisé, domiciliation administrative, prise en charge des situations d'urgence sociale. 3691 personnes sont domiciliées à l'accueil Ramey. En 2013, 378 nouvelles domiciliations ont été effectuées.

Permanence d'accueil et de solidarité (PAS)

Les permanences d’accueil et de solidarité mettent en place un accompagnement personnalisé pour répondre aux besoins des personnes en difficulté. Actuellement, 4867 foyers sont suivis au sein des PAS du Secours populaire à Paris, soit 13 883 personnes, dont 6258 enfants (0-12 ans) et 835 seniors (60 ans et plus).

Antennes étudiants

Les antennes étudiants accueillent, orientent et apportent des aides adaptées aux étudiants en situation de précarité. L'objectif est de réduire les risques d’exclusion et de favoriser l’égalité des chances.

Les équipes de maraude créent du lien avec les personnes sans abri et leur proposent un accompagnement.

Maraude

Dans le cadre de la maraude, les bénévoles sont présents dans la rue auprès des personnes les plus fragiles et les aident à entamer des démarches d’insertion.

Aide alimentaire

Aide alimentaire

Les personnes qui font appel au Secours populaire manquent souvent de tout ou presque. Elles ont avant tout besoin d'une aide alimentaire, mais aussi de produits d'hygiène, de produits pour bébés et enfants en bas âge. L'aide alimentaire est une activité essentielle du Secours populaire à Paris.

Nous assistons a une explosion des demandes d’aide alimentaire : pour 2014, la Fédération de Paris prévoit d'accueillir 375 familles par semaine en moyenne, ce qui représente une augmentation de 15% par rapport à 2012. En parallèle, le Secours populaire rencontre des difficultés croissantes d'approvionnement.

La boutique de la solidarité de la Fédération de Paris du Secours populaire français

Boutique de la solidarité

La boutique de la solidarité permet aux familles et aux personnes suivies au sein des permanences d’accueil de bénéficier de vêtements en bon état, gratuitement ou en échange d’une participation financière symbolique selon les situations.

Permanence spécialisées et aides à l'insertion

Ces permanences spécialisées et d'aides à l'insertion proposent : écrivains publics, accompagnement hébergement, aide juridique, accueil santé...

Accompagnement à la recherche d'emploi

L'antenne Emploi Fagon est une antenne dédiée aux personnes à le recherche d'emploi. Elle propose aux demandeurs d’emploi rencontrant des difficultés particulières dans leurs démarches – du fait d’une situation de précarité – un accompagnement personnalisé et global, de façon à faciliter leur retour vers l’emploi et/ou la formation.